Le lendemain, nous avons d’abord pris notre petit-déjeuner, pendant lequel M. Scaërou écoutait la chaine France-Info. C’était donc une occasion de discuter des actualités françaises. Puis nous nous sommes préparés à partir, avec l’intention de visiter la Cathédrale Notre Dame et de nous promener sur les quais de la Seine. Je me suis d’abord acheté une carte Navigo pour la semaine, ce qui m’a permis de me déplacer très facilement, en métro ainsi qu’en bus. Prenant le métro jusqu’à la station Cité, nous sommes entrés dans l’enceinte de la cathédrale, dominée par une statue de Charlemagne. La cathédrale, elle, a été en constante évolution architecturelle, avec la complexité de sa structure en croissance perpétuelle pendant sept siècles, jusqu’au 20e. C’est un monument qui oblige à reconnaitre les sentiments nobles ayant inspiré sa construction pour rendre un hommage seyant au pouvoir transcendantal. Sa grandeur provoque un silence respectueux. J’ai trouvé merveilleusement beaux la façade, le fin travail esthétique des vitraux, et la série de sculptures dépeignant la vie de Jésus-Christ.
Ensuite, arrivés au quartier latin, nous nous sommes dirigés vers le Panthéon, où M. Scaërou lui-même n’était jamais entré. C’est un mémorial – un sorte de temple laïque – pour rendre hommage aux grands hommes et femmes ayant contribué aux progrès de la France et de l’humanité. Sont enterrés ici Voltaire, Jean-Jacques Rousseau, Emile Zola, Louis Braille, Pierre et Marie Curie et André Malraux parmi d’autres. On trouve ici un immense pendule que le scientifique Léon Foucault a fait installer, pour démontrer que la Terre tourne sur elle-même. C’est une merveille un peu mystérieuse : pour la comprendre en entier, il faudrait d’abord étudier les principes scientifiques concernant le phénomène.
Face au Panthéon se situe la faculté de droit de la Sorbonne, un établissement renommé et une des universités la plus ancienne de la France. Il faudrait remarquer ici que plusieurs facultés de l’université ont leurs bâtiments à eux, dont certains portent les noms de grands intellectuels historiques de la France, comme René Descartes.
Ensuite, on a passé un petit moment dans les allées du jardin du Luxembourg, l’un des meilleurs à Paris, où se trouve aussi le Sénat français, dans un bâtiment digne mais pas très imposant. Pas loin du jardin sont les ruines de Lutèce, c’est-à-dire le Paris à l’époque romaine. Ce quartier est vraiment bourré d’attractions touristes !
Pour terminer la matinée, M. Scaërou m’a fait visiter la place de Saint-Germain des-Près, connu surtout pour ses cafés historiques fréquentés par les grands philosophes existentialistes comme entre autres Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir. Des musiciens étaient en train de jouer des airs de jazz populaires, prêtant au milieu une atmosphère conviviale. En fait, j’ai bien apprécié à quel point la musique populaire fait partie de l’ambiance des lieux publics parisiens.
A la fin de la matinée, on a déjeuné dans une brasserie parisienne – un menu typique, entrée, plat principal et dessert. J’ai surtout apprécié la soupe aux oignons que j’avais commandée en entrée : M. Scaërou me l’avait recommandée, en me disant que c’est un plat typiquement français.
Après ce déjeuner, on est rentré à Anvers, avec l’intention d’aller assister à un concert de musique classique présenté par quelques étudiants de la Cité Internationale des Arts. Avant d’y aller, on s’est promené encore un peu, commençant au Musée de l’Art Moderne, passant par le quartier du Marais où l’on trouvaient beaucoup de juifs et d’homosexuels, puis par la grande maison parisienne de Victor Hugo qui est convertie en musée aujourd’hui, avant de terminer à la Place de la Bastille, où s’étaient déroulés les évènements remarquables de 1789-90. J’ai observé que l’écriture hébraïque était commune dans le quartier juif, et qu’il existe de nombreuxorganismes caritatifspour aider les jeunes homosexuels en difficulté, rejetés par leurs familles pour des raisons souvent religieuses.
Le concert était composé de deux parties, à partir de 19h30 : en première partie Richard Becker, un pianiste et en deuxième partie Pielong He, un clarinettiste. Ce dernierétant d’origine chinois, il y avait pas mal de ses compatriotes dans l’audience. La performance s’est déroulée dans une salle intime, ce qui offrait aux auditeurs une expérience auditive particulière.
A l’issue du concert, nous sommes rentrés assez tard à Anvers. Fatigué, je me suis très bientôt endormi, comme il me restait encore quelques jours chargés à passer !
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