Le lendemain, on a décidé d’aller au Musée de l’histoire de l’immigration, justement car celle-ci est un phénomène social ayant exercé une influence définitive sur l’histoire récente et la culture actuelle française. Dans la première salle, il y avait une série d’affiches antiracistes et antidiscriminatoires en général. Mais l’aspect le plus intéressant du musée pour moi, c’était les documents et les extraits journalistiques d’antan, qui montrent à quel point les attitudes actuelles européennes semblent avoir évoluées à partir de celles auxquelles une bonne partie de colonisateurs tenait il n’y a pas très longtemps. Cela nous rappel à quel point le tribalisme fait partie de l’existence humaine, ce qui rend parfois difficile de respecter l’existence de l’autre, surtout si l’autre est méconnu ou mal compris. En plus, il y avait une partie consacrée aux femmes et l’immigration, dans laquelle le cas de Marie Curie a été expliqué avec une certaine profondeur : l’étonnement public et journalistique, qui a mené la presse à poser une question à l’époque polémique, « Une femme va-t-elle entrer à l’Académie des sciences ? » De surcroît, même s’il est justement euro centrique, le musée dispose d’une salle entière pour analyser et mettre en perspective les différends frontaliers les plus importants du monde entier, qui suscitent parfois des émotions primales, comme entre le Bangladesh et l’Inde, ou entre la Mexique et les États-Unis. 
Il faut enfin apprécier l’importance que les français attachent à leur patrimoine et à leur culture. Par conséquent, les jeunes sont encouragés à rendre visite aux musées et aux autres endroits culturels, et peuvent donc aller gratuitement dans plusieurs musées. J’ai profité moi-même d’une visite gratuite au musée de l’immigration, ayant moins de 25 ans. J’ai vu de plus deux groupes d’écoliers, les petits accompagnés de leurs enseignantes, visiter ce musée.
Le soir, après le diner, on avait l’intention de visiter le Musée de l’Ordre de la Libération, aux Invalides, où est racontée l’histoire de la France pendant l’occupation nazie pendant la deuxième guerre mondiale. Nous sommes descendus à la station de métroVarennes, près du musée Auguste Rodin. A cette station est installée une belle réplique du Penseur, œuvre la plus célèbre de Rodin. A notre grande déception, le musée était fermé. On a pourtant profité de la soirée pour faire une promenade vespérale. C’était l’heure du crépuscule, et une pleine lune s’était levée. La tour Eiffel brillamment illuminée scintillait de loin. Les bâtiments du quartier à l’ancienne ont en même temps leur propre charme à eux.
A la fin de la journée, je n’avais pas envie de rentrer en Inde. C’était pour moi la preuve que ma visite était un grand succès.
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