La troisièmejournée de mon séjour, j’ai décidé avec M. Scaërou d’aller voir la tour Eiffel. Pourtant, puisque je n’avais pas de réservation coupe-file, j’ai conclu qu’il ne valait pas la peine de passer des heures dans une queue afin de pouvoir y monter. J’ai décidé de laisser cette expérience pour ma prochaine visite éventuelle de Paris.
Prenant le Metro jusqu’au Trocadéro, on s’est promenés dans la direction de la tour, qui était déjà bien visible. Pendant ce trajet, j’ai beaucoup apprécié les teintes différentes subtiles du vert printanier des jardins alentour. L’environnement n’était pas du tout monotone, ce qui était dû à la variété fulgurante des plantes fleurissant après s’être recouvertes de feuillage. On a traversé le pont d’Alma –remarque : chaque pont a son histoire et son caractère. Il y avait du monde autour de la tour, mais puisque la queue était bien ordonnée, on a même pu passer directement sous ce monument formidable. Ayant envie de prendre une photo, j’ai pu apprivoiser un groupe d’indiens qui parlait hindi. L’un d’entre eux nous a volontiers pris en photo. Là, M. Scaërou m’a fait remarquer que le français moyen est beaucoup plus réticent quand il s’agit d’accepter même une demande aussi insignifiante de la part d’un inconnu.
Pour continuer notre découverte ensemble, on a erré sur l’esplanade Habib Bourguiba, le long de la Seine. M. Bourguiba, un politicien tunisien important, bien que dictateur, est bien vu en France en raison de ses efforts à promouvoir la laïcité et l’éducation des femmes dans son pays, garantissant ainsi pour la Tunisie un milieu social sain.
Du quai, j’ai vu l’Assemblée Nationale et l’église Orthodoxe russe, parmi d’autres monuments, avant de traverser le pont Alexandre, puis voir le palais d’Élysée, et on a enfin commencé à marcher sur l’avenue éponyme immortalisée par la culture populaire. C’est un quartier où règne le luxe : des grandes marques françaises connues mondialement vendent leurs produits ici. Il semble y avoir une mystique attachée à l’avenue, et c’est en grande mesure dû à sa localisation dans un arrondissement central de Paris, dans un quartier très touristique.
Il était midi quand nous sommes arrivés au bout de l’avenue, à l’entrée de l’Arc de Triomphe. Malgré avoir déjà parcouru une belle distance jusqu’à ce point-là,on a décidé de monter au sommet du monument. De là-haut, on a eu une superbe vue panoramique de la ville de Paris. Après avoir passé un bon petit moment au sommet, on a vu une toute petite partie d’un petit musée de l’armée, avant de descendre et de rentrer chez M. Scaërou.
Pour le soir, j’avais prévu de rencontrer Anita, ancien bibliothécaire à l’Alliance de Pune, qui travaille actuellement à Paris, et qui avait donc envie de me faire visiter une autre partie de la ville. Vers 18h30, nous nous sommes donc retrouvés sur la place Saint-Michel, en centre-ville. Anita habite aussi dans le quartier de Montmartre. Elle travaille actuellement, mais elle avait également étudié à Paris avant de venir en Inde. On a discuté de mon séjour et de mes expériences à Paris, mais également de son travail. Anita, ayant passé des années dans la ville, connaît bien Paris : elle m’a pas mal raconté les histoires des lieux par lesquels on est passé. On est entré dans l’enceinte des arènesde Lutèce, ce que les romains avaient nommé Paris. Ce souvenir date de presque deux millénaires ! De plus, Anita m’a fait visiter un square tranquille dans le quartier qu’elle fréquentait comme étudiante. Puis, en se promenant dans les ruelles du quartier latin, on est passé par le musée de l’histoire naturelle ainsi que le Grand Mosquée de Paris. Plus tard, on est allé dans la librairie anglaise Shakespeare and Company. Même si je n’en ai rien acheté, j’ai bien apprécié l’ambiance nettement anglophone et la variété fulgurante des œuvres disponibles.
Ce soir-là, j’ai mangé un manouché – de la viande au pain, dans un restaurant libanais. Ce genre de nourriture est bien utile quand on est pressé ; à l’opposé des repas servis dans les établissements typiquement français, pendant lesquels on prend son temps. C’était donc un diner rapide, pratique et moins cher.
Après s’êtrepromenés sur les quais, on a pris le bus ensemble jusqu’à Pigalle et elle a marché avec moi jusqu’à la station d’Anvers. Là, on s’est quittés, avec l’intention de se revoir peut-être.
Il était tard ; la nuit avait commencé à tomber. Je me suis donc couché tout de suite. Ainsi s’est terminée ma troisième journée.